Débuter en club libertin lorsqu’on est un homme seul

Lorsque nous avons franchi la porte d’un club libertin il y a bientôt 10 ans (à ce moment-là nous étions de « simples visiteurs », parfois exhibs, parfois voyeurs, parfois juste de passage), nous avions beaucoup cherché d’informations en amont : savoir si un club libertin était adapté à ce que l’on recherchait, comment le choisir, quand y aller (un jour de faible ou forte affluence pour débuter ?), quels sont les codes de ce milieu ? A quoi faire attention ?

Il se trouve que ces questions, on nous les pose très souvent par message (essentiellement sur X/Twitter, un petit peu sur Instagram). C’est pourquoi essayer de regrouper ici notre point de vue, nos conseils… ça nous a semblé utile.

Cet article, on l’avait commencé de manière généraliste (aussi bien pour les couples que les hommes ou femmes seuls), et plus il se construisait, plus cette contrainte de s’adresser à tout le monde alourdissait le style. Finalement, la décision a été prise de découper ce sujet en deux articles, un pour chaque typologie de public de club (quitte à ce qu’ils partagent une large partie du contenu). Et puisqu’on est un couple candauliste (ce qui signifie que l’on on recherche avant tout des hommes seuls, même si on n’est pas fermés aux couples qui voudraient coquiner avec Juliette, mais c’est forcément moins probable, on y reviendra dans l’article dédié aux couples…), eh bien on écrit d’abord l’article pour les hommes seuls 😉, avant de l’adapter pour les couples (et si vous avez d’autres questions, vous pouvez nous les poser sur notre compte Twitter/X https://twitter.com/JulJerem )

Précisions en préambule : le but de cet article n’est pas de vous aider à savoir si oui ou non vous devez franchir le pas, vous seul le savez. On va juste vous raconter ce qui a marché pour nous (et peut-être aussi ce qui n’a pas marché), et aussi ce qu’on attend des hommes seuls en tant que couple.

D’autre part, précisons dès le début que le contexte ici est celui d’hommes hétéros (intéressés par les femmes ou les couples). Pour les autres orientations sexuelles, nous n’avons aucune connaissance, donc nous ne parlerons pas de ce que nous ne connaissons pas.

Préambule – Nos premiers pas vers les clubs libertins

S’il devait y avoir un premier conseil dans cet article, ce serait de ne pas avoir peur de franchir les portes d’un club libertin. Comme toutes personnes qui étaient tombées par hasard 😏 sur un documentaire racoleur de TF1 ou M6 sur le sujet, on avait une idée très sulfureuse, extrême, voire malsaine de ce que pouvait être un club libertin (au passage, les médias parlent souvent de « clubs échangistes », mais aucun libertin ne parle ainsi, puisque l’échangisme n’est qu’une pratique parmi d’autres dans le monde libertin) (par contre, si une discussion « classique » dérive sur le sujet des clubs, là vous pouvez parler de « club échangiste » pour ne pas trahir votre connaissance du sujet…!)

S’il y a bien quelque chose de sûr, c’est qu’il n’est pas possible d’imaginer l’ambiance d’un club libertin sans y aller pour de vrai. Oubliez ce qui peut en être dit à la télé, à la radio, dans la presse. Oubliez aussi les films ou scènes porno labellisés « soirée libertine », ce n’est pas faute d’en avoir regardé, on vous garantit que ce n’est pas comme ça dans la vraie vie. Oubliez vos idées reçues, et allez constater par vous-même.

Et avant d’aller plus loin dans la description et les conseils concernant les clubs libertins, sachez que ce fut notre choix car la seule alternative que l’on voyait aux clubs, c’était les sites de rencontres, et on ne s’y projetait pas : devoir « soigner » un profil, « se mettre en avant » (et finalement pour quel type de recherche ? alors que nous-même ne savions pas vraiment…). Dans l’hypothèse où l’on trouverait des partenaires de plan coquin, où le concrétiser ? (de notre point de vue, il est hors de question de recevoir chez nous, et nous n’étions pas à l’aise non plus pour nous rendre chez de parfaits inconnus). C’est pour ces raisons que les clubs libertins nous semblent être de très bons endroits pour débuter.

Choisir un club

Trouver des clubs autour de chez soi n’est pas particulièrement difficile : une recherche Internet « club libertin » (et non pas « club échangiste » 😉 ) suivi de votre ville ou département devrait vous aider (certaines régions sont, par contre, mieux pourvues que d’autres).

Plus efficace encore, la rubrique « Evènements » de Wyylde vous permet de visualiser, en fonction d’une ville, d’un rayon, et d’une plage de dates, tous les évènements référencés (et la plupart des clubs le font, pour optimiser leur visibilité). Il n’est pas nécessaire d’avoir une souscription payante à Wyylde pour cette rubrique, un simple compte suffit. On essaiera de revenir un jour sur les précautions techniques quand on se ballade sur ce genre de sites, mais pensez a minima au « mode privé » de votre navigateur, histoire que votre historique reste muet sur le sujet.

Pour de premières sorties (et pas que pour les premières d’ailleurs), il est peu probable que l’une de vos craintes soit d’y croiser un voisin, un collègue… donc n’hésitez pas à choisir un lieu qui ne soit pas à proximité directe de votre lieu de vie (vous pourrez toujours changer d’avis plus tard sur cet aspect), en plus cela devrait élargir la palette des choix.

L’immense majorité des établissements a un site Internet, qui leur permet de présenter des informations essentielles : les heures et thèmes d’ouverture, les tarifs, quelques photos des installations… Un établissement qui n’aurait pas de site Internet (uniquement des infos sur Wyylde ou autres) doit éveiller une certaine méfiance, au moins sur le fait qu’il soit encore ouvert. De même que les sites de clubs qui parlent de soirées d’il y a 6 mois (au mieux, le propriétaire n’est pas très appliqué, au pire l’établissement a fermé).

Un rappel fondamental doit être fait avant de poursuivre : un club libertin est un lieu de rencontres, et en premier lieu de liberté et de consentement, ce qui signifie qu’à aucun moment le fait d’y entrer ne sous-entend que vous pouvez faire n’importe quoi, sans un accord clair. Vous verrez des femmes dans des tenues très légères (voire totalement nues) et très provocantes, et pourtant elles sont beaucoup, beaucoup moins importunées que dans des lieux festifs non-libertins.

Pourquoi ? Parce qu’il y a des règles que l’on retrouve partout dans ce milieu, avec en tête le respect absolu du choix des femmes. Vous pouvez faire des propositions et c’est bien normal (certains le font avec plus ou moins de subtilité), mais un non est un non, et vous devez alors impérativement vous abstenir d’insister, car au mieux vous vous ferez sérieusement recadrer par les gens autour, au pire vous serez invité à regagner la sortie, sans possibilité d’être admis dans le futur.

Ceci étant dit, comment choisir le bon établissement et le bon moment pour vous y rendre ?

Tout d’abord un peu de vocabulaire sur les types de soirées décrites sur les sites :

– « mixte » signifie un savant mélange de couples et d’hommes seuls, c’est une configuration assez classique dans la plupart des clubs, a fortiori en semaine et en journée.

Lorsque l’établissement est bien tenu, il ne laissera rentrer qu’un nombre mesuré d’hommes seuls, de telle sorte à être à la disposition des couples présents s’ils le souhaitent (et qu’ils aient le choix 😉 ), sans pour autant que l’ambiance soit saturée de testostérone.

A l’inverse, si vous venez dans une soirée « mixte » et que vous trouvez un ratio de 20 hommes pour 1 couple, vous saurez que l’établissement cherche clairement à faire du fric sur le dos de ses clients (aussi bien les hommes que les couples), et que ce n’est pas la peine de revenir dans un tel lieu.

Autant on ne peut jamais prévoir l’affluence (un même jour de la semaine à la même heure peut être plein de monde une semaine et quasi-désert la semaine suivante, ce sont des choses qui arrivent), autant le ratio hommes / couples doit rester raisonnable en toutes circonstances, un établissement sérieux préférera vous décliner l’entrée pour déséquilibre hommes / couples, que de vous faire payer avec très peu de chances que l’ambiance soit propice aux rencontres.

– « soirée couples » : tout est dans le titre. Le principe est alors de laisser l’espaces aux seuls couples qui cherchent à rencontrer d’autres couples, vous n’y serez donc, évidemment, pas accepté en tant qu’homme seul.

Une précision toutefois : dans les faits, il n’est pas inhabituel que le propriétaire de l’établissement laisse entrer une poignée d’hommes seuls dans une soirée couples, mais ce privilège est réservé à des hommes « validés » par la direction de l’établissement. Il vous faudra du temps pour faire partie de ces privilégiés.

Si c’est votre première fois dans l’établissement et que vous n’êtes coopté par personne, ne perdez pas votre temps à essayer d’entrer dans une soirée couples. Cherchez plutôt à montrer, notamment lors des événements mixtes, que vous êtes irréprochable dans votre comportement, et de bonne compagnie pour tout le monde.

– les événements « pluralité masculine / gang bang » : le titre est lui aussi assez clair, mais pour donner quelques informations complémentaires, cela signifie surtout un curseur tarifaire visant à changer le ratio couples / hommes seuls : tarif modique (voire gratuité) pour les couples et femmes seules, tarif élevé pour les hommes seuls.

Dans une telle configuration, vous y croiserez plutôt des couples avec une certaine expérience du milieu, et qui ont clairement une recherche d’hommes seuls (de un à … beaucoup). Certains couples / femmes seules aux pratiques très hard se mettront peut-être en mode « abattage », ouvert à tous, mais vous y croiserez aussi des couples (comme nous 😉 ) qui ne cherchent pas des couples, mais simplement un homme seul (éventuellement deux), pour un trio/quatuor dans un espace qui ne sera pas ouvert à tous.

Et même dans un tel évènement, aussi aguicheur qu’il puisse être dans le titre, ne doit pas vous faire perdre de vue que même en payant (cher) une entrée en soirée pluralité masculine, vous n’avez absolument aucune garantie de « conclure ». Vous ne pourrez coquiner qu’avec des partenaires qui l’auront consenti, et même dans ces soirées, un comportement insistant ou importunant peut vous valoir la porte.

Si vous êtes d’un tempérament timide, vous aurez probablement besoin de plusieurs essais pour trouver votre place, c’est normal. Se montrer disponible sans être collant ni effacé, c’est un équilibre subtil.

Une possibilité (qui fonctionne surtout sur Paris) : il existe des organisateurs de gang-bang privés, qui se chargent d’organiser un « casting » d’hommes en fonction des demandes d’un couple ou d’une femme. Bien que nous n’ayons pas encore essayé ce type d’organisation, on peut supposer que l’ambiance entre les hommes est plus « coopérative » et qu’il n’y a pas à s’imposer pour être remarqué, puisque tout le monde a été validé en amont. Ce type d’événement est parfois ouvert aux hommes débutants.

Club « sec » ou club « humide » ?

Une autre caractéristique majeure qui permet de distinguer les grandes familles de lieux libertins, c’est le fait de savoir si le club est plutôt « sec » ou « humide » (remarque : c’est rarement décrit comme tel sur le site d’un club).

Un club « sec » va ressembler, dans ses parties communes, à un bar dansant ou à une discothèque (dans une ambiance généralement tamisée). Il y a des « coins coquins » pour les parties de jambes en l’air, mais tout le monde est habillé pour déambuler dans les diverses parties du club. Et tout club qui se respecte, même « sec », proposera au moins une douche.

Une tenue correcte sera exigée, profitez-en pour vous mettre à votre avantage (tout en gardant en tête que vous serez peut-être amené à vous déshabiller à un moment ou un autre 😉)

Un club « humide », quant à lui, est centré sur des activités nécessitant d’être déshabillé : jacuzzi, sauna, hammam… Lorsqu’un club dispose de ces équipements, vous allez généralement laisser vos vêtements dans un casier, après être passé par un vestiaire, vous voir remettre une serviette (pour couvrir l’essentiel 😉 ) et donc vous retrouver dans un lieu où tout le monde est vêtu d’une simple serviette (et pour les dames, parfois un paréo est proposé), voire carrément à poil. La plupart des établissements vous proposent également des claquettes, mais vous pouvez apporter les vôtres.

Vous vous en doutez, un club « humide » va créer une ambiance qui va plus « droit au but » : les corps sont peu vêtus, l’ambiance d’un sauna ou d’un hammam peu être brûlante, une proposition est facile dans le jacuzzi avec une main qui s’égare (mais si elle est repoussée, ne retentez pas !).

Et donc pour une première sortie, il est tout à fait entendable de vouloir commencer dans un lieu où l’on reste habillé si l’on est timide. Et à l’inverse, d’autres préféreront, quitte à faire le grand saut, aller directement dans une ambiance « cash » et très sexualisée. Faites-vous confiance, vous seul savez ce qui est le plus adapté à votre personnalité et vos attentes. Simplement, si vous n’êtes pas convaincu par votre premier choix, n’hésitez pas à faire l’essai de l’autre type de club, tant il y a de différences entre les deux.

Pour notre part, nous avons commencé nos sorties dans un lieu « sec », avant de découvrir le concept des établissements libertins équipés d’une piscine l’été, et depuis nous sommes plutôt friands des lieux humides, qui nous aident à vaincre notre timidité.

Quel jour de la semaine pour une première fois ?

La répartition des typologies d’événements au cours d’une semaine varie d’un établissement à l’autre, ce qui aiguillera peut-être votre choix en fonction de vos disponibilités.

Les soirées du samedi soir sont évidemment les plus fréquentées, et ensuite chaque club a ses particularités dans ses jours d’affluence, selon les thèmes et les habitudes de la clientèle (et en fonction des saisons, surtout si le club a un extérieur). Certains clubs ne sont ouverts que le week-end, d’autres sont ouverts tous les jours (mais parfois avec des moments quasi-déserts), quand d’autres ont presque toujours de la fréquentation quels que soient le jour et l’heure. Et ça, vous ne le saurez pas en cherchant sur Internet, seule une vision sur place vous permettra de le savoir, et le bouche à oreille en discutant avec les habitués qui s’y trouveront (c’est l’un des trucs agréables en club : il est facile d’engager la conversation, et d’avoir des retours d’expérience de plein de monde).

On ne vous recommande pas de téléphoner à l’établissement pour demander s’il y a du monde, d’une part parce que le personnel sur place n’a pas forcément le temps de se transformer en standard téléphonique, et de toute façon, ils feront sans doute une réponse évasive (ils n’ont aucun intérêt à dissuader un client de venir). Si vous tenez vraiment à avoir une idée de la fréquentation attendue, essayez de voir sur les sites libertins combien de personnes annoncent se rendre à l’événement. Ca ne vous donnera pas un chiffre fiable, mais un ordre de grandeur.

Pour notre part, pour notre première sortie, nous avions choisi un vendredi soir, et nous n’avions pas regretté notre choix : il y avait assez de monde pour qu’il y a ait une chaude ambiance, mais en même temps rien de massif, si bien que les propriétaires ont eu le temps de discuter avec nous, de nous mettre à l’aise, de nous faire visiter… ça a contribué à nous rassurer et faire en sorte que nous nous sentions bien.

Faire sa première sortie un autre jour que le samedi peut également être (c’est notre avis) un bon plan pour les hommes seuls : le principal critère qui vous fera entrer les soirs de forte affluence, c’est que le propriétaire vous a déjà vu, et il a pu constater que personne ne s’est plaint (trop collant, trop insistant…). Donc même si ça peut être frustrant de faire une première sortie dans un moment qui s’avère calme, le bon côté des choses, c’est que vous avez pu démontrer que vous êtes conforme à ce qu’on attend d’un libertin : respectueux, sympathique. Dans ce milieu, tout le monde déteste les morts de faim qui se croient au supermarché du sexe, pensant qu’ils auraient droit à tout parce qu’ils ont payé leur entrée.

Donc au pire, si le lieu est quasi-désert quand vous venez, discutez avec le patron (et les autres clients) demandez quels jours sont plus fréquentés… et il sera beaucoup plus facile de rentrer le samedi soir, parce que vous ne serez plus « un nouveau que personne n’a jamais vu ».

Les tarifs (pour les hommes seuls)

Vous l’aurez deviné, ce sont, la plupart du temps, les hommes qui sont le plus mis à contribution.

Hors Paris, le tarif le plus faible que nous avons pu voir est de 30€ pour un homme seul (en semaine, en après-midi), et cela dépasse facilement les 70€ pour les soirées à plus forte affluence. L’entrée peut être accompagnée d’une ou deux conso alcoolisées (les softs ne sont pas toujours payants, cela dépend des clubs), mais évitez de trop consommer d’alcool, ce serait dommage de ne pas assurer à cause de ça 😉 (et en ce qui nous concerne, on évite les hommes que l’on devine un peu trop désinhibés par l’alcool. Du sexe safe ne peut se faire qu’avec des gens qui sont en possession de leurs moyens).

Sur Paris, les tarifs semblent plus élevés encore, mais nous n’avons aucune expérience de la capitale pour l’instant.

Sachez, enfin, que si vous venez en couple, celui-ci n’a pas besoin d’être un couple officiel (on ne vous demandera pas votre certificat de mariage 😉 ), vous pouvez venir avec votre maîtresse, votre plan cul du moment, une amie… vous paierez le tarif couple. Par contre, soyez subtils et évitez d’évoluer chacun de votre côté dès la porte franchie, les patrons d’établissement n’aiment pas qu’on les prenne pour des imbéciles.

Si vous venez à plusieurs hommes (par exemple avec un ami), du moment que c’est à deux ou trois maximum, la plupart des clubs vous ouvriront leur porte, du moment que vous avez une tenue correcte et, surtout, que ça se voit dans votre comportement que vous serez respectueux, et pas des gros lourds en meute. Evitez aussi de demander à bénéficier du tarif couple, même sous forme de blague, ils ont dû entendre cette vanne 500 fois, ça vous fera juste passer pour des radins.

Et si je n’ose pas venir parce que je complexe sur mon corps ou sur mes mensurations ?

En tant qu’homme seul, vous imaginez peut-être qu’un club libertin est fréquenté par des hommes au physique d’acteurs pornos, montés comme des ânes, et au corps d’athlète. On en croise parfois 😁, mais ce n’est pas une majorité.

Concernant l’âge, la corpulence, une très petite minorité de clubs va opérer une sélection sur le physique (un peu à la manière d’une boite de nuit), pour se donner un côté sélectif.

Franchement, nous, ce n’est pas notre truc. Ce n’est pas du tout l’esprit du libertinage, en tout cas dans notre conception, de juger le corps ou le visage des gens présents. Et pour avoir discuté avec pas mal de couples des établissements qui veulent se construire une image « sélect », ce n’est absolument pas là que l’ambiance est la plus coquine, parce qu’une large partie du public sera d’abord là pour se montrer plutôt que pour libertiner.

De notre point de vue, un bon établissement est un établissement qui laisse chacun venir comme il est : jeune, moins jeune, svelte, rond, chétif, baraqué… et ne filtrer que les hommes vraiment louches et malsains. Chacun doit se sentir le bienvenu dans l’établissement, le reste se joue ensuite dans les rencontres et le consentement de chacun.

Quant à la taille de votre membre, vraiment, ne vous faites aucun souci là-dessus : vous y croiserez, probablement, des mecs bien montés, mais vous croiserez à coup sûr des hommes avec un petit voire très petit pénis, et ça se passe très bien pour eux aussi. N’ayez aucun complexe là dessus, vous verrez.

Est-ce que je risque d’être victime de racisme ?

Il serait naïf d’affirmer qu’aucun établissement ne pratique de tri basé sur la couleur de peau (de la même manière qu’une petite minorité d’établissements va filtrer sur l’âge ou le physique).

Cela peut exister, mais honnêtement, pour avoir visité une dizaine de clubs libertins différents, nous avons toujours observé une certaine diversité dans le public, pour les hommes comme pour les femmes.

Sans que tout soit parfait dans le meilleur des mondes, les libertins sont globalement des gens plus ouverts d’esprit, et beaucoup moins fixés sur la couleur de peau que la moyenne.

Donc du moment que vous respectez, comme tout le monde, les règles de ce milieu (le consentement, le respect…), votre couleur de peau ne sera pas un sujet, aussi bien à l’entrée qu’à l’intérieur de l’établissement.

C’est propre un club libertin ?

Si vous tombez sur un club que vous considérez sale, fuyez.

Quelques rappels/conseils :

– que ce soit en club « sec » ou « humide », il faut que vous ayez accès à des serviettes propres dans les coins câlins, et que vous puissiez la changer au besoin. La contrepartie est évidente : ne laissez pas traîner votre serviette n’importe où.

– si vous vous allongez quelque part pour coquiner (les matelas sont généralement recouverts de matière synthétique, type sky)., Il est recommandé d’y déposer préalablement votre serviette, pour éviter le contact de votre peau avec autre chose que la serviette propre.

– des préservatifs doivent être mis à disposition, et vous avez des petites poubelles un peu partout dans les coins câlins pour les jeter.

– du gel hydro-alcoolique est généralement à disposition. Dans tous les cas, veillez à avoir les mains et ongles parfaitement propres lorsque vous coquinez, par respect pour vos partenaires (si votre partenaire vous autorise à la doigter, la moindre des choses est d’avoir les doigts parfaitement désinfectés).

– des douches doivent être mises à disposition

S’il manque quelque chose dans cette liste, c’est mauvais signe. De même, si les toilettes ne sont pas propres et régulièrement nettoyées, c’est un gros red flag.

Un club libertin est un lieu où l’hygiène et la propreté doivent être de rigueur. Alors bien sûr, si des clients se comportent mal et ne respectent pas les lieux, cela peut donner lieu à un souci de propreté ponctuel et temporaire, mais si de manière globale un établissement ne fait pas le nécessaire en terme d’hygiène, c’est qu’il est opportun d’aller voir ailleurs la prochaine fois…

Et puisque la propreté du lieu commence par vous-même, assurez-vous une hygiène irréprochable (odeur corporelle, ongles propres, hygiène intime… N’oubliez pas qu’il est possible de prendre une douche dans tout établissement digne de ce nom).

Enfin, n’oubliez pas de contribuer vous même à la propreté du lieu en nettoyant derrière vous après votre passage dans un coin coquin, et en jetant les préservatifs dans la poubelle qui sera forcément présente dans la pièce.

Quel comportement adopter une fois à l’intérieur ?

Si on se risque à un conseil, ce serait de rester soi-même, tout en se montrant agréable et avenant. Il nous est arrivé d’aller à la rencontre d’hommes qui plaisaient à Juliette et semblaient timides, mais dans des soirées avec beaucoup de prétendants et à l’aise pour engager la conversation, on risque de ne même pas vous remarquer, ce serait dommage. N’ayez pas peur d’essuyer un refus, cela fait partie du jeu.

L’attitude « idéale » qu’on attend généralement d’un homme seul (il y a toujours des exceptions, et des points de vue différents), c’est un subtil équilibre entre se montrer disponible, sans être lourd. Alors n’ayez pas peur, personne ne vous reprochera de demander à une femme ou un couple s’ils sont intéressés pour faire plus ample connaissance, du moment que vous respectez un éventuel « non », il n’y aura aucun malaise. On est entre adultes qui savent pourquoi ils sont là, et qui savent aussi qu’on ne peut pas plaire à tout le monde.

Donnez envie ! Soyez souriant, séducteur, complice… Même si les couples et femmes seules qui fréquentent un club n’ont pas les mêmes recherches, peu de monde recherche un homme qui aurait la bave aux lèvres, le regard vicelard, en train de se tirer sur la bite.

Autre retour d’expérience : on est assez mal à l’aise avec les gens qui nous matent ostensiblement, mais ne vont jamais engager la moindre conversation, même futile. Même pour des hommes au physique très avantageux, la posture de se présenter comme un corps à « venir consommer » ne nous donne pas envie.

Autre situation que l’on rencontre parfois : on est seuls en couple dans un jacuzzi, un homme arrive, le feeling n’est pas là, Juliette décline les tentatives de rapprochement, la conversation n’est pas fluide. Dans ces cas là, s’il vous plaît messieurs, ne laissez pas perdurer la situation malaisante, saluez vos voisins de jacuzzi et allez vous balader dans le club. Car si le couple ne s’en va pas, ce n’est pas parce que vous aurez peut-être votre chance en restant, c’est juste que le couple veut profiter du moment et/ou accueillir un homme à leur goût… précisément où vous vous trouvez 😅.

Et une petite info que l’on glisse dans ce paragraphe : un club libertin est un lieu sans téléphone ni appareil photo. C’est une condition absolue pour que ce qui se passe dans le club reste dans le club. Donc laissez votre téléphone au vestiaire, et si c’est un club sans vestiaire, abstenez-vous de le sortir de votre poche.

Notre point de vue sur le sujet, c’est que l’on ne retourne pas dans un établissement si son propriétaire ne recadre pas immédiatement toute personne qui serait en situation de photographier l’intérieur du club.

Est-ce que je peux mater les gens qui coquinent ?

Il y a des chances que oui, mais pas de certitude. Là encore, la réponse se trouve dans le consentement des personnes impliquées, et le bon sens.

Disons que si sous vos yeux, des gens coquinent, il est autorisé de supposer qu’ils sont ok pour être regardés. A vous d’adopter un comportement respectueux : ne pas chercher à cacher votre présence (ce qui équivaut à les regarder à leur insu), rester dans le même mood qu’eux (c’est peut-être une mauvaise idée de vous branler frénétiquement s’ils sont dans des préliminaires très sensuels…), et passer votre chemin s’ils demandent à ne pas être regardés. Sauf exception (du genre il fait 40° l’été et qu’il est impossible de fermer la pièce sans suffoquer), une porte ouverte est une acceptation tacite d’être matés.

Ah, et un autre conseil important : vous n’êtes pas là pour commenter ce qui se passe sous vos yeux. Vous aimeriez vraiment que des gens commentent entre eux, comme si vous n’étiez pas là, pendant qu’ils vous regardent baiser ? Non, évidemment. Alors, vraiment, ne faites pas ça.

Les choses deviennent encore plus claires si des gens s’ébattent derrière une porte verrouillée ou un rideau. Le sous-titre est clair : pas de mateurs, point. Ce n’est pas parce qu’un rideau est facile à pousser que cela veut dire que vous y êtes autorisé.

Quant aux portes, de grâce, ne soyez pas ces gros lourdeaux qui vont essayer d’ouvrir quinze fois une porte verrouillée (car oui, dans un club libertin il y a aussi des pièces qui peuvent se fermer), il n’y a rien de plus agaçant que de coquiner en entendant cette porte malmenée par des hommes qui font semblant de ne pas comprendre (le pompon étant ceux qui se risquent à un « c’est fermé ? », et devoir se retenir de lui répondre « à ton avis connard »)

Est-ce qu’il y a un âge minimum ?

Cela va sans dire, il faut être majeur. Ensuite, il faut avoir conscience que certains établissements peuvent demander plus (par exemple 21 ou 25 ans). Mais ce qu’il faut retenir, c’est que si vous êtes jeune, on vous laissera souvent entrer à condition de montrer une attitude respectueuse et une tenue correcte

Et si je croise quelqu’un que je connais ?

On en parlait un peu plus haut dans le choix du lieu (n’allez pas dans le club en bas de chez vous si vous ne voulez pas croiser votre voisin…)

Chaque fois qu’on a posé cette question, la réponse est toujours la même : « Et alors ? Eux aussi veulent de la discrétion, et c’est une valeur fondamentale du milieu libertin« 

Au début, on trouvait que c’était une réponse un peu facile et qui évacuait trop vite le sujet. Et puis on nous a raconté des anecdotes : tantôt un enseignant de leur enfant, tantôt un voisin (et pas avec sa femme)… à chaque fois, personne n’a intérêt à rompre le secret, la discrétion est l’amie de tous.

Donc si ce n’est que ça qui vous retient d’essayer, relisez les conseils ci-dessus, et quand vous êtes prêt, osez.

Et pour conclure, le plus important : soyez responsables, protégez-vous ainsi que vos partenaires https://julietteetjeremy.wordpress.com/2023/01/29/sexualite-et-prevention/

Bonne(s) découverte(s) 😏

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